« Qui ne possède pas sa pensée, ne possède pas son action »
Victor Hugo
Cet article est arrivé car la situation actuelle me laisse perplexe. C’est un sentiment profond de malaise qui me prend aux tripes. Cela ne concerne pas que la crise sanitaire, économique et écologique que nous vivons, c’est un sentiment présent depuis plusieurs années déjà.
Il n’a jamais été aussi facile d’accéder au savoir qu’à l’heure actuelle. La beauté de la technologie fait qu’en deux, trois coups de clics, nous avons des définitions, des photos, des informations à propos de tout ce que nous désirons connaître.
Et pourtant, ce malaise persiste. C’est lié à la qualité de l’information et la « fast information ». Cette sensation m’a tout de même permise de me remettre en question.
Cet article est le fruit de toute cette belle réflexion. D’abord, je t’explique pourquoi j’estime qu’il est important de s’informer / se former. Ensuite comment j’ai choisi de m’informer. Car oui c’est un choix et tu comprendras ce que je veux dire par là. Enfin, toute cette connaissance si vite accessible a ses limites. Il est important de les connaître afin d’avoir un avis éclairé et équilibré du monde qui nous entoure. Mon propre exemple en matière d’écologie viendra illustrer ces propos. Je terminerai par le positif engendré par cette situation.

Pourquoi je m’informe
Être dans l’action
Il existe beaucoup de raisons à sa propre recherche d’information.
Mes raisons principales sont :
- l’action en connaissance de cause,
- l’apprentissage pour continuer d’évoluer, de m’élever,
- être le moins possible dans l’ignorance,
- acquérir une certaine autonomie dans mes réflexions.
Une de mes croyances profondes est que chacun a le devoir à l’heure actuelle de s’informer et de chercher à comprendre les faits.
C’est une des raisons de mes articles longs. Je crois qu’en donnant un maximum d’informations, tu apprendras à te débrouiller par toi-même. C’est la fable du pêcheur et de l’homme qui a faim : apprend lui à pêcher et il ne mourra plus de faim ; si en revanche tu lui donnes un poisson, il viendra en redemander et il dépendra de toi.
D’ailleurs sur le blog, j’ai une catégorie « S’informer pour comprendre » est disponible ici. J’ai aussi un article « Transition écologique, késako? » disponible ici.
La connaissance et la recherche de connaissance sont un commencement extraordinaire afin d’agir pour changer son quotidien. Cela permet d’avoir un pourquoi énorme car nous avons découvert par nous-même et surtout nous avons le renseignement qui nous correspond.
C’est devenu essentiel d’être acteur de son cheminement, des changements que l’on veut installer dans son quotidien.
Pour cela, mon postulat de départ est le doute systématique. Mes études de criminologie m’avaient déjà poussée à cette pratique. Je continue simplement cet apprentissage.
Une autre de mes croyances profondes est que l’être humain apprend toute sa vie.
Continuer à apprendre toute sa vie implique de s’informer toute sa vie. J’en suis heureuse car je change et donc mes manières de visualiser une situation évolue au fil du temps.
Je termine par : rechercher, apprendre, agir différemment. C’est bien sûr sans fin et c’est là toute la beauté de notre vie. Nous pourrons constamment évoluer. N’est-ce pas le propre du monde vivant : s’adapter et évoluer. La nature nous offre à nouveau un formidable chemin, parfois sinueux, qu’il ne tient qu’à nous d’emprunter.
Connaître et ne plus ignorer ce qui se passe me permet d’être en accord avec moi-même. Nous savons tous qu’il existe des désastres écologiques, des inégalités, des scandales agroalimentaires, des scandales politiques, des souffrances animales, des déforestations, … et la liste est longue.
Comme l’écrit Julien Vidal : « faire l’effort de s’informer de manière lucide et exigeante pour avoir une vision équilibrée du monde » est l’affaire de tous et nous permet surtout de ne plus se faire berner systématiquement car une partie de l’information nous est occultée sciemment.
Je n’ai plus envie d’ignorer et je préfère avoir ces informations que d’être dans l’ignorance de ce qui se passe réellement sur notre planète.
La seule limite est mon temps, je choisis donc les sujets qui me tiennent à cœur comme l’écologie ou la parentalité positive.
Prendre le temps de s’informer, pratiquer la « slow information » :
- sur les sujets qui nous font réagir,
- lorsque nous avons les tripes en éveil,
- quand nous voulons approfondir un sujet,
- lorsque notre coeur est heureux ou mal,
- lorsque nous avons un doute,
- …
Au-delà de l’aspect informatif, je sais que la lecture et l’apprentissage me permettent d’acquérir de nouvelles connections neuronales, comme chez les bébés et les enfants. Et oui, ces fameuses connections, nous adultes pouvons aussi les faire évoluer, quel que soit l’âge. N’est-ce pas formidable de se dire que nous avons la possibilité de changer à tout âge.
En conclusion, je m’informe car en étant maître de mes recherches et in – formations, je suis actrice de ma vie : lors des doutes et tempêtes, j’ai un phare, une lumière qui me guide. L’exploration par moi et pour moi est une solution essentielle et existentielle… en pratiquant le doute systématique.

Comment je m’informe
Pour ma part, il me semblait primordial d’élargir mes sources d’information. En effet, la version proposée de la réalité par la plupart des médias m’interpelle (voir les limites de l’avènement du savoir ci-dessous).
Mes moyens d’informations / de formations sont donc :
- Les livres (encore et toujours),
- Les Blogs indépendants,
- Les Podcasts,
- Les médias indépendants.
Il en existe beaucoup d’autres : à toi de trouver ce qui te correspond. C’est un choix personnel.

Les livres m’apportent beaucoup d’apaisement dans ma recherche : le sujet y est développé plus profondément que dans un simple journal.

Certains livres me marquent d’ailleurs plus que d’autres. J’ai donc ma méthode pour ancrer un maximum d’informations dans mon cerveau, même mon corps.
C’est aussi une forme de lâcher prise car avant je n’osais pas « abîmer » l’objet. Maintenant, je sais que j’y imprime mon parcours. Quand je le relis, j’accède tout de suite à mes informations essentielles.

Les blogs et les podcasts satisfassent les premières informations à propos de sujet précis. J’aime affiner mes recherches avec les mots clés de plus en plus longs. En effet, c’est comme cela que je « contourne » un peu l’algorithme de Google.
Les médias indépendants sont de plus en plus nombreux. Ils ne sont pas liés à un grand groupe qui demande des comptes rendus et qui a un actionnariat à satisfaire. Leurs sujets sont souvent polémiques. Ils citent leur source et font un vrai travail de fond.
Les deux médias indépendants que je suis (mais pas de manière régulière, à mon rythme) sont :
- Chaîne YouTube de » Hugo Décrypte«
- Chaine YouTube de « Partager c’est sympa »
C’est un choix en conscience car je persiste à croire qu’il faut aller plus loin et se remettre en question. Je ne veux plus me contenter de la « réalité » proposée par quelques grands médias. L’immense majorité de ceux-ci se trouve entre les mains d’une petite poignée de milliardaires (si le sujet t’intéresse, voici une affiche récapitulative). Ayant cette donnée en tête, comment ne pas s’interroger sur leur manière de décrypter les informations, sur la qualité de leurs sources?
Au final, il s’agit d’être conscient que ces médias nous proposent une « vision » du monde selon les plus grandes fortunes ( Vidal Julien, « Ca commence par moi. Soyons le changement que nous voulons voir dans le monde », Points, p. 109).
Cela concerne donc :
- Les journaux télévisés,
- Les journaux papiers mainstream,
- Les posts et partagent FB sans source et sans explication de leur comparaison, même s’il apparaît plusieurs fois sur mon mur.
Je sais que l’information y est brève, émotionnelle, pessimiste, catastrophique, …
Les chiffres sont un formidable outil de l’ère industrielle et d’internet afin d’atteindre plus de performance, plus d’objectifs, plus de rendement.
Il est possible qu’au hasard d’un partage, un article de presse ou un vécu m’interpelle : alors je me renseigne plus longuement en tenant compte des limites ou de l’émotion qui me submerge à ce moment-là.
Je fais une différence entre un article sourcé et un article sans source, entre des faits et une théorie, entre une théorie et un vécu. C’est important car les émotions sont différentes et donc les réactions aussi.
Je suis sensible donc il est clair qu’un vécu / témoignage va me toucher. Je le prends comme telle : une personne expliquant son ressenti dans la situation actuelle. Je ne le prends pas comme une vérité absolue.

L’avènement du savoir : ses limites
Le savoir, c’est magnifique et magique.
Malgré tout, il faut tenir compte de quatre données importantes :
- Les biais de confirmation
- L’algorithme de google
- La qualité de l’information actuelle
- La diversité de l’être humain
Commençons par les biais de confirmation. Ils consistent à porter davantage attention aux informations venant confirmer nos pensées, croyances ou opinions. C’est un processus pour la plupart du temps inconscient. Ce phénomène est bien connu dans le monde médical, psychologique, marketing. Pour plus d’information, voir ici.
Nous entendons de plus en plus parler de « croyances limitantes ». Comme son nom l’indique, il s’agit de croire en certains faits. Ces croyances sont dites limitantes car elles nous font occulter une partie de l’information et / ou de la réalité.
Notre monde est fait de croyances. Les théories scientifiques changent d’ailleurs régulièrement (dernier exemple en date la notion de multivers versus la notion de univers).
Ensuite, parlons de l’algorithme de google. Il a un impact énorme sur nos recherches internet. Cela implique que ton flux FB, ton flux Instagram, tes pages de recherches internet sont influencés par tes amis, tes likes, tes recherches, tes mails, tes coups de fil. C’est un fait admis maintenant que tout ce qu’on fait sur le net influence notre flux.
Après, la qualité de l’information est devenue à mon sens médiocre et tronquée dans les médias classiques :
- Les faits sont cités sans donner les sources,
- Les chiffres sont utilisés sans donner les sources
- Les chiffres sont utilisés pour confirmer des faits sans expliquer d’où viennent ces chiffres
- Les chiffres sont comparés même s’ils n’ont pas les mêmes bases
- Le catastrophisme est utilisé tout le temps
- Le jugement est devenu une norme
- La comparaison est devenue une norme
Pourquoi autant insister sur le catastrophisme, sur des thèmes anxiogènes ou déprimants?
Certains réagissent en se repliant sur eux-mêmes, d’autres en étant encore plus contestataires,…
Chacun a sa manière de réagir. Je te montre mon chemin avec l’exemple de l’écologie plus bas
Enfin, l’unicité de chaque être humain fait que les mots, les expressions sont des perceptions différentes pour chacun. Je vais même aller plus loin : c’est aussi fonction de notre état, de notre passé, de notre émotion du moment. Chacun aura une définition différente de l’information. J’ai compris cela en pratiquant l’instruction en famille.
Entre
Ce que je pense
Ce que je veux dire
Ce que je crois dire
Ce que je dis
Ce que vous avez envie d’entendre
Ce que vous croyez entendre
Ce que vous entendez
Ce que vous avez envie de comprendre
Ce que vous croyez comprendre
Ce que vous comprenez
Il y a dix possibilités qu’on ait des difficultés à communiquer.
Mais essayons quand même…

Voici quelques pistes de réflexion à ce sujet :
- Le sens donné aux mots par chacun
- Le sens donné aux expressions par chacun
- L’état émotionnel de la personne et de soi-même
- Le passé et les expériences de chacun
- Chacun y voit ce qu’il a envie d’y voir au final
Ce sont les quatre accords toltèques qui doivent nous guider (voir l’image).
Donc nous pouvons facilement nous retrouver dans un dialogue de sourd tout en parlant du même fait et parfois même en ayant la même explication mais pas les mêmes mots… Ça te parle ?
C’est une des raisons pour laquelle je rentre rarement dans un débat.

L’exemple de l’écologie
« Mes points de vue et opinions, construits avec exigence et curiosité, n’engagent que moi et ne représentent rien d’autre qu’une vérité personnelle ponctuelle. Si mes interlocuteurs ne sont pas végétariens, adeptes du vélo ou bénévoles réguliers pour des associations, ce n’est pas grave ! La richesse des chemins différents parcourus rend vaines et dérisoires les moindres comparaisons. »
J’ai longtemps lu, écouté et entendu des discours alarmistes. J’ai longtemps eu des discours alarmistes aussi avec mes amis, ma famille, voire des inconnus. Je crois que j’ai dû porter plusieurs fois la casquette de l’empêcheuse de tourner en rond.
Le biais de confirmation et l’algorithme de google passaient par là et je ne voyais pas la beauté de la situation.
Je pensais comme beaucoup que l’écologie était synonyme de frustrations, de retour en arrière. A côté de cela, je croyais aussi que je n’étais pas assez ZD, écologiste ou tout autre excuse pour changer le monde. Je n’avais pas confiance en moi et en mes capacités.
J’ai cru pendant longtemps que l’effondrement était inévitable et surtout négatif.
Ma solution à l’époque a été de me mettre en action : supprimer l’essuie tout (voir l’article ici), pratiquer le zéro déchet, changer les petites habitudes, …. J’étais malgré tout prête à sacrifier mon confort pour la planète et les êtres humains à l’autre bout du monde.
Je n’avais pas conscience à l’époque de tout le positif que cela allait m’apporter. J’ai juste voulu agir pour la planète. Et pourtant mon intuition me disait de continuer, me disait que l’écologie et les changements de pratiques étaient liés. J’ai d’ailleurs lu à l’époque les livres « 80 hommes pour changer le monde » et « zéro déchet ».
J’ai dû passer par l’acceptation de la situation catastrophique et surtout par des moments de gratitude de plus en plus fréquents pour comprendre que j’étais dans un chemin faussé. Et je véhiculais un chemin faussé autour de moi aussi.
Je ne comprenais pas pourquoi tout le monde ne changeait pas, pourquoi tout le monde ne voyait pas la catastrophe qui allait arriver.
Cela me minait. C’est une erreur classique de l’écologiste en transition.
Et pourtant, le film « Demain » nous montre d’autres facettes. Le livre « Vers la sobriété heureuse » nous prouve que vivre simplement rend heureux. Il existe encore tant d’autres initiatives de ce type pour prouver que la transition est un formidable chemin.
Duke Ellington dit : « Il y a deux types de préoccupations : celles sur lesquelles on peut agir et celles sur lesquelles on ne peut pas agir. Il ne faut pas perdre son temps avec les secondes ».
C’est devenu un leitmotiv, surtout que je suis une personne anxieuse à la base. J’ai appris à m’apaiser.
Je t’avoue qu’il m’arrive encore d’avoir des moments « éco-anxieux ». Je les accueille afin de continuer à agir.
Maintenant, j’ai compris que l’écologie m’offrait une formidable porte sur un monde merveilleux. J’ai compris qu’il fallait montrer l’apaisement et le bonheur que cela m’apportait.
Oui, ma transition écologique n’est pas finie (s’arrêtera-t’elle un jour ?).
Oui, elle me remplit de bonheur.
Oui, elle est merveilleuse.
Oui, je me sens de plus en plus connectée à mes valeurs.
Oui, je me sens de plus en plus à ma juste place.
Vivre plus simplement m’apporte de l’apaisement et surtout me permet d’être alignée avec mes valeurs et mes besoins.
J’ai décidé de voire la transition écologique de manière positive et de la transmettre aussi de manière positive. En effet, chacun fait du mieux qu’il peut. Chacun peut encore et toujours s’améliorer. Chacun est capable de bouger, de changer son quotidien.

En automne, les arbres perdent leurs feuilles. Sais-tu qu’une nouvelle feuille est déjà là. C’est pour lui laisser la possibilité de s’épanouir que celle de devant tombe. C’est magnifique, ce don de la nature ❤️.
C’est l’écologie positive, l’écologie en conscience.
Je sais que je peux agir sur mes actes du quotidien, sur mes enfants, sur mes relations avec les autres.
Je peux changer mes achats, ma cuisine, l’intérieur de ma maison, ma manière de visualiser mes changements, mes possessions, mes paroles, mes actes, mon quotidien.
Je ne peux pas changer les décisions politiques, le jugement des autres, la parole des autres, les actes des autres, …
Il ne s’agit pas de vivre dans le monde des bisounours. L’important est de regarder le positif dans les situations anxieuses.
L’écologie nous montre la nature, les cycles de vie, la beauté du monde dans lequel on vit, la différence que chacun a et apporte dans notre univers, notre infini petiteté, notre interconnexion les uns aux autres.

Le positif
La conclusion
Cette transformation est beaucoup plus profonde que simplement liée à mon bonheur.
J’ai compris que ma mission se précise : accompagner les êtres humains à être des éco-pratiquant.es fier.ères, apaisé.es et aligné.es avec leurs valeurs grâce à la transition écologique intuitive en famille. Je vais les accompagner et les informer de leurs formidables capacités, les informer des changements possibles en eux. Je serai présente à leur côté. Je ne leur offre pas de recette miracle.
Il n’y a pas de recette miracle d’ailleurs.
La multitude de possibilité d’agir, l’optimisme et l’incarnation du changement (être le changement) seront mes phares au milieu de la nuit / tempête.
En effet, après la nuit vient toujours la journée, après la tempête le beau temps.
Je choisis de voir l’écologie comme une formidable opportunité d’être heureuse et surtout en accord avec la Nature.
Mes réflexions n’ont plus de limites. Tout vient alimenter mon parcours. La connaissance est le vecteur du changement.
Dans ce cadre-là, mes inspirations actuelles sont :
- Livres : « Notre coeur sait qu’un monde plus beau possible »
- Comptes Instagram : @les_petits_écolos
Le non-jugement est donc une donnée essentielle dans ce mouvement : m’accepter et accepter l’autre dans toute sa différence. Être ensemble, connecté.
Merci de m’avoir lu.e jusqu’ici. J’espère que tu y trouves de l’inspiration et ou que des petites graines vont émerger🥰.
Quels sont tes sources d’informations?
Dis-le-moi en commentaire, je suis curieuse.
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Belle journée
Véronique
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