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Confinement, récit de la troisième semaine et astuce zéro déchet : la pâtisserie maison

Publié le :10/04/2020

Cette troisième semaine de confinement s’est déroulée de manière intense. La slow life a sauvé notre ambiance. Passer du temps ensemble, passer du temps avec chacun a été un challenge réussi. Je suis contente de cette semaine car il comprend des moments forts : leur collaboration s’est intensifiée et est devenue importante pendant ce confinement. C’est agréable à observer et à accompagner. C’est une des raisons de notre choix d’instruire les enfants en famille.

Mes activités avec les enfants

recit confinement

Les enfants ont du mal à prendre conscience des jours de la semaine et de combien de temps nous resterons en confinement (voir la semaine précédente ou je parle de la liste d’activité pour un rappel de la date, ici). Je leur ai donc créé une feuille de route du confinement : le nombre de jour qui reste avant la fin, réadaptée en fonction des changements officiels, et une barre à marquer chaque jour pour évaluer depuis combien de temps ils restent à la maison en confinement. C’est une aide précieuse pour ma fille. Elle a besoin de rituels et de repères. S’il faut changer cette feuille de route, je le ferai en m’adaptant à elle et à ses frères.

Voici la liste des activités faites avec eux
  • lundi : matinée jeux de société (voir mon post Instagram), passer l’aspirateur dans la voiture.
  • mardi : aquarelle et découverte de messages secrets, utilisation de la craie sèche sur du papier noir, bingo 2 fois avec le grand, reconnaissance des lettres majuscules/minuscules avec Isalys, lavage de la voiture, pâtisserie
  • mercredi : abécédaire, journal de narration avec mon aîné (introduit la semaine dernière et franc succès avec lui, je l’explique plus bas dans l’article), coloriage dehors au soleil avec les deux plus jeunes
  • jeudi : cabanes construites dans leur chambre avec des draps et des pinces à linges
  • vendredi : jeux sur le dizaine avec les cartes Pokémon, parcours de motricité et regarder les « Cités d’Or » ensemble sur le télévision
  • samedi : jeux de société et lecture
  • dimanche : partie de cache-cache dans la maison et jeux de société

Après la journée de lundi, je me suis remise en question. Le tableau est plus simple et la préparation de la table se fait au fur et à mesure, en fonction de leurs demandes et/ou envies . Ils font beaucoup de jeux libres, surtout les deux plus jeunes. Le formel n’est plus aussi important pour Isalys qui a besoin de création et de rituels le matin.

Temps créatifs libres ou/et temps créatifs imposés? Nous faisons les deux. Je ne me formalise pas lors des temps créatifs imposés si cela dérive, car je veux que cela reste un plaisir pour chacun, y compris pour moi.

Mon astuce avec l’ainé : « C’est pas sorcier ».

Il demande tout le temps des écrans, donc j’ai lâché prise en lui expliquant « ok mais pour regarder des reportages et des documentaires« . Il est d’accord et je lui ai fait découvrir l’émission culte « C’est pas sorcier ». J’avoue que parfois cela me soulage et me permet d’avoir un temps avec les deux autres. Il revient régulièrement vers moi pour m’expliquer ce qu’il a retenu des vidéos. Il aime beaucoup apprendre avec Jamy.

En quoi consiste le journal de narration?

Il vient de Eve Hermann sur un post Instagram. Cela consiste en une lecture de 10 minutes sur un thème choisi ensemble. Pendant la lecture, il dessine dans son cahier. Les 10 minutes suivantes sont consacrées à la retranscription de ce qu’il a retenu/envie de garder dans son journal. Il n’y a pas de relecture de ma part, c’est un écrit pour lui. C’est une révélation dans ses apprentissages, lui qui est si réfractaire aux apprentissages formels, à l’écriture et au fait de garder une trace de ses progrès. Je t’invite à découvrir cette auteure. Elle est une source d’inspiration pour notre instruction en famille.

Mon astuce zéro déchet de la semaine de confinement : la pâtisserie

La pâtisserie, ce formidable outil d’apprentissage

Ma fille me harcèle en permanence pour pâtisser. Depuis le début du confinement, nous faisons donc de la pâtisserie entre 2 et 4 fois par semaine. Je vois deux avantages.

Avantage n°1 : domaine de l’intelligence émotionnelle.

La patisserie n’est pas ma spécialité. Je suis beaucoup plus à l’aise avec les recettes salées. J’ai raté nombre de recettes de gâteau. Je me décourage régulièrement vu mes erreurs.

De plus, le lâcher prise nécessaire à pratiquer la pâtisserie avec les enfants n’est pas ancré en moi. Je m’énerve facilement contre eux car je ne suis pas à l’aise avec les recettes. C’est donc un bon exercice pour moi et un bon exemple pour les enfants : apprendre à nommer mes émotions en leur présence ainsi qu’à lâcher prise face à l’imperfection. Ma fille a vite compris cette situation : elle me demande, je cite « est-ce que tu es en état pour que je cuisine les gâteaux avec toi ? ». J’admire sa patience et sa connaissance de mes émotions.

Mais comme tout action, il faut de la pratique. Je n’ai pas eu un seul raté depuis ce confinement, avec ou sans ma fille. C’est un renforcement positif et je lâche prise de plus en plus. C’est tellement agréable de se nourrir de nos propres gâteaux. La recette la mieux réussie est les « Sabots de Sven », celle que je t’ai mise en photo. Le gâteau en photo est la recette de mon carnet.

Avantage n°2 : domaine des apprentissages informels

La pâtisserie est une mise en pratique des apprentissages de mathématiques (chiffres, unités de mesures, fractions, divisions, …) , de la lecture, … C’est l’exemple le plus connu de l’apprentissage informel/unschooling.

Je ne vais pas te faire un cours. J’expérimente juste que les apprentissages par la pratique et le concret passent mieux : ils ont du sens. Ma fille est dans une période sensible des dizaines, des centaines. J’ai l’impression que c’est aussi pour cela qu’elle me réclame de faire de la pâtisserie. Elle analyse le sens des chiffres avec les quantités. Je la vois regarder le livre avec une attention très forte. C’est un plaisir à observer pour peu que je lâche prise. Je travaille sur moi-même afin de lui offrir cette chance de comprendre par elle-même.

Pourquoi nous avons arrêté d’acheter des biscuits industriels ?

Mes raisons principales sont :

  • la santé de mes enfants,
  • la nature, vu le nombre de plastique des biscuits industriels bio ou non,
  • connaitre ce que nous mangeons,
  • apprécier le fait maison (et non les biscuits fait par des robots, comme je dis à mes enfants),
  • arrêter de donner mon argent aux grandes sociétés agroalimentaires, souvent malhonnêtes avec leurs clients.

La liste peut encore être longue. Je pense que tu as compris la démarche 😉

Lorsque notre liberté de mouvement était possible, nous nous faisions plaisir régulièrement : une glace artisanale ou une pâtisserie dans notre boulangerie. Je préfère largement investir mon argent dans des petites structures plutôt qu’acheter des produits industriels. Conscientiser les enfants face à ce défi est très important pour moi.

Fais-tu tes biscuits, gâteaux maison pendant ce confinement ? Comment ressens-tu ce confinement? N’hésite pas à me laisser un commentaire, je serai ravie d’échanger avec toi.

A côté de l’article se trouve un formulaire pour recevoir chaque semaine mes conseils, mes trucs et astuces vers une transition écologique réussie en rapport avec tes valeurs. Si tu ne l’as pas déjà fait, abonne-toi et tu recevras mon e-book gratuit sur des gestes simples et efficaces de zéro déchet.

Belle journée

Véronique

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