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La récup dans le zéro déchet, une importance capital

Publié le :23/02/2020

Dans cet article, je vais te parler d’un des aspects de la transition écologique qui me tient le plus à cœur : la RÉCUPÉRATION, appelé couramment « RÉCUP« .

C’est un sujet vaste et ici nous allons aborder les notions de base, comment et pourquoi la récup a pris de l’importance dans ma vie.

La récup, qu’est ce que c’est?

Je t’explique d’abord la définition officielle du mot. Ensuite, je te partage ma notion personnelle de la récup. C’est important de se faire sa propre opinion dans un monde où tout est sujet à controverse. Je t’invite enfin à prendre ce qui t’intéresse dans ce que je développe ici pour t’imprégner de la récup .

Définition du dictionnaire

Le Larousse sur internet propose : « recyclage d’objets mis au rebut ». Donc c’est réutiliser les objets jetés.

Un vieux dictionnaire Larousse de 1997 donne comme définition au verbe « récupérer » : « Recueillir pour être utilisé ce qui pourrait être perdu » « Ramasser des objets pour qu’ils servent de nouveau »

Ma définition 

Je retiens de ce qui précède : « recueillir, perdu, ramasser, de nouveau ». Ce sont des mots qui me parlent beaucoup.

Je te donne ma définition : « La récup est l’action d’utiliser un objet en le détournant de son but premier »

En pratiquant la récup, voilà les actions que j’aime mettre en avant :

  • Respecter la nature qui nous a permis de posséder cet objet
  • Respecter l’être humain derrière la fabrication de cet objet
  • Respecter notre porte-monnaie qui a dépensé de l’argent et qui n’en dépensera pas/plus
  • Diminuer l’utilisation des ressources naturelles
  • Développer sa créativité en faisant avec ce que l’on a (et pas avec ce que l’on n’a pas)

La récup, un aspect peu connu

Je te rappelle la règle, devenue célèbre, des 5 R du zéro déchet (tu trouveras plus de détails dans mon ebook que tu peux télécharger ici) :

  1. Refuser tout ce qui est inutile et à usage unique
  2. Réduire sa consommation, prendre soin de ses affaires
  3. Réutiliser ce que tu as déjà chez toi afin de donner une seconde vie aux objets
  4. Recycler ce qui ne peut être refusé, réduit et réutilisé (comme les verres, papiers, …)
  5. Rendre à la terre ce qui provient de la terre

La récup est à la croisée entre la réutilisation et la recyclerie. En effet, c’est réutiliser ce que l’on a déjà chez soi et recycler ce qui ne peut être refusé, réduit ou réutilisé.

Je vois deux catégories d’objets pour la récup :

  •  Les produits qui seraient jetés d’office car trop nombreux : comme la nourriture, les rouleaux de papier toilette, les capsules de bouteilles, les boîtes de Tic Tac, … C’est évident que l’idéal serait de ne pas les avoir produits/créés. Notre société de consommation n’est pas encore sur le cheminement de la diminution de production. Il est donc important de trouver des solutions qui tiennent compte de cette surconsommation.
  • Les produits dont nous n’avons plus besoin et qui peuvent trouver une deuxième vie : petits meubles, vieux tissus, bois, papiers, …. Cette catégorie fait appel à notre créativité et notre capacité à réinventer 😊

J’adore détourner des objets de leur utilité première. Plus loin, je t’explique pourquoi.

Pourquoi récupérer?

Les objets qui sont récupérés ont déjà été construits. Il est donc intéressant, nécessaire, voire vital de leur accorder une seconde vie. Le circuit de la transformation est important, il permet à un objet d’être réutilisé.

Diminuer mes achats et utiliser ce qui a déjà été fabriqué m’a toujours paru essentiel. Notre terre n’a pas des ressources infinies.

A l’heure actuelle, nous préférons jeter ce qui ne nous intéresse plus… et racheter ce qui nous convient le mieux. J’avoue avoir du mal avec ce principe (ce qui m’occasionne de nombreux conflits avec mon entourage). Je pense avant tout au trajet que cet objet jeté va effectuer et j’en ai le ventre retourné. Je les ai achetés et j’en ai donc la responsabilité chez moi. Responsabilité de sa création, responsabilité de sa présence sur terre. M’en débarrasser ne va pas enlever ce lien ou supprimer l’objet.

Nous savons maintenant que la majorité des objets mis à la poubelle finissent dans l’océan (et une minorité brûlée dans des incinérateurs, cause de grosse chaleur et de nuages toxiques).

Je parle pour moi bien sûr. Je sais que certaines personnes n’ont pas ce sujet-là dans la tête. Je ne cherche pas à culpabiliser les autres mais effectivement moi je ne peux plus jeter systématiquement en ayant cette donnée-là en tête. Cela reste dans mon cerveau. J’ai tellement envie que mes enfants puissent découvrir la terre que j’ai connue il y a 20 ans. c’est récent. 20 ans et tout est bousculé.

J’essaye donc un maximum de récupérer, de repenser mon quotidien.

Je ne cherche pas de débat sur les solutions actuelles pour les déchets. Je sais que l’être humain est capable du meilleur : pour preuve ce nouveau bateau qui rassemble les déchets des fleuves. J’essaie juste à mon niveau d’éviter des déchets supplémentaires.

La récup, un aspect infini

L’astuce avec la récup, c’est osé demander. Les possibilités s’ouvrent et deviennent alors infinies 😊.

Osé demander à ses voisins, à sa famille, à ses amis, aux petits commerçants, au personnel de magasins, …

Nous pouvons tous réaliser ce chemin en fonction de notre faculté à oser, à dépasser notre zone de confort. Je me suis sentie capable de demander à ma famille, à mes voisins, aux amis, aux petits commerçants…. mais pas aux grandes surfaces. J’ai mes failles.

C’est une pratique que je compte bien développer dans le futur. En effet, les invendus sont tellement énormes dans notre société occidentale. Nous connaissons une famille qui récupérait tous les jours les invendus d’une chaîne de magasin bio (maintenant elle a déménagé en France). C’était non seulement une économie énorme mais une façon de remercier la personne derrière le produit (de la fabrication à la vente) et de partager lorsque les quantités étaient trop importantes pour les besoins de leur famille.

Nous avons obtenu grâce à ces demandes :

  • Les fournitures non/plus utilisées des enfants devenus adultes grâce à nos voisins
  • Mettre mon pain dans un sac réutilisable grâce à ma boulangère
  • Tous les rouleaux de papier toilette et d’essuie-tout grâce à ma maman et ma marraine
  • De ne pas jeter mes vieux sacs de pain et de légumes lorsque j’ai eu mes sacs à vrac en tissu grâce à un primeur de fruits et légumes
  • Des contenants de toutes sortes grâce à mes amis (voir l’article ici)

Je suis reconnaissante vis-à-vis de toutes ces personnes qui m’aident dans ma transition. Je vois cela comme une grande collaboration. C’est ce qui m’aide à oser leur demander : la collaboration et les liens que cela crée

Ensuite, il faut oser

  • Porter des vêtements de seconde main (être l’exemple pour ses enfants)
  • Proposer des vêtements de seconde main aux enfants (en fonction de leur âge, ce n’est pas toujours le bienvenu)
  • Proposer aux enfants les vêtements de leurs copains
  • Acheter sur les brocantes et les sites de seconde main des habits et des jouets
  • Attendre avant d’acheter et lâcher prise par rapport à une quelconque opportunité

Enfin, un aspect dont je ne me rendais pas compte au début mais qui a son importance pour les enfants : les échanges de jouets. Cela se fait naturellement chez eux. Mes enfants proposent souvent d’offrir le petit lego que leur copain a construit, la petite voiture qui plaît, les cartes Pokémon, … J’ai remarqué qu’en retour ils recevaient des jouets aussi (et que je n’aurais jamais acheté).

Je te partage aussi un aspect qui m’est venu au fil de nos promenades : la boîte aux trésors de mon dernier. Dès qu’un objet lumineux apparaît sur notre chemin, il le considère comme un trésor. Il le ramène et joue plusieurs jours avec. Au départ, je voulais les jeter mais il a insisté et j’ai remarqué l’importance du jeu libre avec ce type d’objet. Maintenant, il a carrément sa boîte aux trésors. Il est fier et cela nous permet de faire des économies. Lors du tri de ces affaires, il les garde contrairement à des jouets reçus à son anniversaire.

La récup, c’est aussi la permacouture, la permaculture, l’upcycling, l’échange, les liens qui se créent,… bref, tu l’auras compris c’est infini 😊

La récup par et avec les enfants les enfants

Comme je te l’explique ci-dessus, c’est par mes enfants que la récup a le plus de poids et d’importance. Ils en ont compris rapidement son importance.

C’est nos enfants qui aident à agir. Ils sont l’avenir de notre planète. Grâce à eux, nous sortons de notre zone de confort. Nous prenons des engagements.

C’est donc devenu vital qu’ils comprennent ce mode de vie-là. J’insiste toutefois sur le fait de montrer l’exemple. Si je ne le fais pas, mes enfants ne le feront pas. C’est prouvé scientifiquement que le cerveau de l’enfant retient nos actes et pas nos paroles. Agissons pour eux. Engageons-nous pour eux.

Grâce à la récup, ils apprennent plein de notions et de savoirs essentielles à mon sens :

  • Développer le bricolage libre
  • Développer le jeu libre et/ou détourné
  • Utiliser des bacs de récup pour le rangement
  • Pratiquer l’échange entre copains
  • Recevoir des habits de copains, de la famille, …
  • Donner leurs habits trop petits à ceux qui en ont besoin
  • Flâner dans les librairies de seconde main
  • Apprendre la patience pour posséder un objet au lieu d’avoir tout immédiatement
  • Et enfin, comprendre l’impact de posséder un objet : sur la nature, dans notre maison, sur le trajet entre son lieu de fabrication et son lieu de vente

Donner – recevoir – vivre en pleine connexion de ses besoins et des autres – pratiquer la slow life – Être et non avoir

La récup chez nous, quelques exemples, parmi tant d’autres

  • Outre les exemples que je te fournis plus haut, je te montre quatre exemples d’utilisation détournées
  1. Les vieux leggings troués de ma fille pour des mouchoirs en tissu :
récup de leggings pour des mouchoirs en tissus

Au début je réparais ses leggings. Maintenant, j’en garde une partie pour les couper en petits morceaux. Ces carrés servent de petits mouchoirs en tissus.

Les enfants ont du mal à garder le mouchoir classique dans leur poche. Ils sont trop grands pour leurs mains. Ils sont dégoutés après s’être mouchés une fois, …

Laisser une seconde chance à ses leggings a été une évidence.

La matière est parfaite

  • elle ne s’effiloche pas
  • elle est agréable pour la peau car elle est douce
    • les motifs sont plus adaptés que les carrés de tissus de nos grands-parents pour les enfants
    • c’est un petit carré donc adapté aux mains de nos enfants

Ils se mouchent une fois et le mettent dans le bac à linge. C’est le même principe que les mouchoirs en papier qu’ils mettent dans la poubelle

  • 2. Serviettes blanches d’Ikea :

Je les avais achetés à la naissance de mon premier fils. Elles m’ont servi à la table à langer pour laver le bébé, la table à langer pour le nettoyage du nez, …

Lorsque l’essuie-tout a été supprimé de notre foyer, je les ai utilisés pour le remplacer (j’en parle ici).

Mon mari et mon aîné n’ont pas voulu passer directement par la case lingette. Ils ont eu besoin d’une transition qui ressemblait au format essuie-tout.

Au lieu de les donner ou jeter, j’ai préféré les récupérer pour un autre usage.

Maintenant, elles font parties de notre quotidien

  • 3. Serviettes de change pour bébé :

Nous en avons acheté lorsque nous sommes passés au lange lavable. Pour certaines, elles sont vieilles de 10 ans.

Lorsque notre dernier enfant n’a plus eu besoin de couches, je comptais les donner. Mon esprit récup s’est dit que je pouvais encore leur offrir une belle vie dans notre famille. Je les utilise actuellement pour mes petites commissions à la toilette. Elles sont douces et agréables pour mes parties intimes.

  • 4. Les bouchons en plastique :

C’est un exemple classique et il a une grande importance, vu le nombre de bouteilles bues tous les jours.

Nous faisons l’instruction en famille, ceux-ci servent de multiples manières :

  • Activités de reconnaissance de lettre
  • Précision du geste pour y déposer un objet
  • Dénombrement
  • Construction
  • ….

Si tu n’as pas envie de pratiquer cela chez toi, il existe de nombreuses associations qui les récupèrent. Au départ, je les gardais pour les donner à l’ancienne école de mes enfants, ainsi que les bouchons en liège. Tu peux commencer par là si tu ne veux pas t’investir dans des activités envahissantes chez toi.

En conclusion, tu as le choix avec la récup. Tu y mets ce que tu désires et tu agis comme tu l’entends. Le principal est de réfléchir avant de jeter.

As-tu aussi ta propre définition de la récup ? As-tu appris quelque chose en lisant cet article ?

Pratiques-tu (ou pas) la récup ?

N’hésite pas à me le dire en commentaires. Je serais ravie de te lire et d’échanger avec toi sur ce sujet si passionnant.

A côté de l’article se trouve un formulaire pour recevoir mes conseils, mes trucs et astuces vers une transition écologique réussie en rapport avec tes valeurs. Si tu ne l’as pas déjà fait, abonne-toi et tu recevras mon e-book gratuit sur des gestes simples et efficaces de zéro déchet.

Belle journée

Véronique

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