» Il y a de l’or dans l’erreur «
- 11 types d'erreurs
- Tout changer d'un coup
- Ne pas communiquer avec ses proches
- Imposer ses changements
- Se comparer aux autres
- Se sentir coupable
- En vouloir aux autres
- Tout faire soi-même
- Foncer
- Ne pas oser demander
- Légitimer son inaction par son imperfection
- Légitimer son inaction par manque d'action collective
- Ne pas s'informer
- Lâcher prise un bonne fois pour toute
- En conclusion
Je te parle d’erreurs, mais je pense sincèrement que passer par ces étapes te permet d’avancer aussi. Il existe du positif à ce processus.
Comme je le dis souvent, c’est un chemin de transformation. Je considère l’erreur comme une étape fondamentale de ce processus. Il fait partie intégrante du cheminement.
Je ne vais pas écrire un truc du genre » Voici les 11 erreurs que j’ai faites et que j’ai à coeur de t’éviter « . Il est probable que tu en fasses. Le fait de les connaître va peut-être te permettre de passer plus vite à une autre étape.
Mon souhait est juste que tu prennes conscience que c’est normal et même sain de faire ces erreurs. Regarde le bébé qui apprend à marcher. Il lui a fallu des milliers d’essais pour arriver à faire son premier pas. Ensuite, il lui a fallu des milliers d’essais pour arriver à marcher, à courir. Le nombre de chutes est énorme.
Et pourtant, presque tout le monde marche, court.
Prendre conscience que d’autres sont passés par là vont probablement te déculpabiliser. Alors profites des anecdotes et des astuces.
11 types d’erreurs
Tout changer d’un coup
Erreur numéro 1
La découverte de l’ampleur du changement te donne des ailes. Tu as envie d’attaquer sur tous les fronts. L’envie de bien faire, surtout ne plus rester dans tes anciennes habitudes, te pousse à révolutionner ton quotidien.

C’est super, car tu débordes d’idées.

Si comme moi, ton esprit n’arrête pas de penser, j’ai une astuce : note dans un carnet toutes tes idées afin de ne rien oublier. Surtout cela t’enlèvera cette voix incessante qui te dit de tout changer. Personnellement, cela me permet de visualiser mon évolution aussi. En effet, quelques mois plus tard, j’ai une grande satisfaction à regarder les projets sur lesquels j’ai avancé.
Chaque geste, chaque pas, chaque mouvement compte. Il n’est pas nécessaire de tout changer d’un coup et d’atteindre la perfection tout de suite. En effet, si tu commences le zéro déchet mais que tu te retrouves avec un sac plastique chez toi, ce n’est pas grave. Continue simplement ton chemin.
Il est possible que cette énergie s’essouffle. Parfois, avancer à petit pas est une bouffée d’oxygène, même si tu penses que ce n’est pas assez vite.
Ne pas communiquer avec ses proches
Erreur numéro 2

Je crois que c’est une de mes plus grandes erreurs. J’ai parlé à mon mari de mon envie de changer certains aspects de notre vie mais je ne l’ai jamais impliqué dans ce processus. Je n’échangeais pas avec lui. Je donnais quelques infos.
Cela coulait de source pour moi qu’il ait la même vision, qu’il ait la même envie de changer.
Et pourtant, la communication c’est tellement plus riche que cela et je le sais. D’ailleurs dans le dictionnaire, « transmettre » est un des synonymes de communiquer.
Interagir – questionner – ne pas juger, voilà les bons réflexes en matière de communication écologique.
C’est mon déclic, pas le sien.
Mon astuce dans ce cas-ci est de me rappeler que j’ai ma lumière. Elle m’est personnelle et surtout elle m’est précieuse.
Je continue de me renseigner, je donne des infos. Je lui fournis plus de possibilités d’interagir avec moi. Je le fais à petites doses. Et surtout, j’agis de mon côté pour tout ce qui me concerne. Ce qui concerne la famille est discutée en famille.
Avec les enfants, je communique énormément. Je les écoute, je leur pose des questions ouvertes.
Dès que nous voyons un déchet dans la rue ou dans la nature, c’est une opportunité d’échanger avec eux. Parfois c’est bref, parfois cela donne des conversations plus intenses.
Imposer ses changements
Erreur numéro 3
Cela découle du point précédent : puisque j’avais parlé des désastres écologiques, il était normal qu’ils me suivent, parfois même sans comprendre. Je devais être leur boussole sans même expliquer pourquoi.
Tu l’auras compris, cela a été un fiasco complet. Notre expérience en matière de dentifrice est le reflet exact de cette situation.
Même si la communication avait été parfaite, l’avis de la famille est essentiel pour connaître les besoins de chacun. C’est plus long, beaucoup plus long. Mais tu vas plus loin.
Notre expérience avec les couches lavables est parlante. Lorsque mon fils est né, l’idée a vite émergé dans ma tête. J’ai parlé d’une séance d’information auquel je voulais aller. J’ai beaucoup discuté avec mon mari et surtout, je lui ai dit qu’il n’était pas obligé de passer le cap avec moi. Je continuerais à acheter des couches jetables. Et bien, il s’y est mis de lui-même. Il a continué et il prenait même ma défense. Je lui ai montré à plusieurs reprises comment les utiliser, comment utiliser l’insert. Sa phrase a même été : « tu as plus de caca sur les mains avec des couches jetables qu’avec des couches lavables ».
Les autres personnes n’ont pas le même chemin que moi, la même prise de conscience. Il faut l’accepter, y compris avec ses proches.
L’astuce dans ce cas-ci concerne ta perception du changement : Gandhi disait « Sois le changement que tu veux voir dans ce monde ». Il a raison. L’intégrer est difficile. Cela concerne l’acceptation de l’autre, surtout le fait de ne pas le juger… quelques soient ses actions.
Se comparer aux autres
Erreur numéro 4
C’est un point sensible. Notre société est faite de comparaisons : les points à l’école, les salaires, les maisons, … Tu as plus de livres, de dvds, mon frigo est plus rempli, moins rempli.

C’est vicieux mais tout notre système de pensées fonctionne sur la comparaison : les scores, les tailles, les objectifs, les évaluations … et dès le plus jeune âge. Dès la maternelle, les enfants sont comparés : l’un écrit déjà son prénom, l’autre pas, l’un sait compter, l’autre pas, … et j’en passe.

Les poubelles, c’est la même idée. Les autres ont une poubelle plus remplie, moins remplie. L’un achète plus de déchets plastiques, l’autre a uniquement des lingettes lavables, …
Tu auras compris le principe. Cela ne sert à rien. Tu as ta vie de famille, ton passé. Tu agis en fonction de tous ces paramètres. C’est très bien aussi.
La vie n’est pas une compétition.
Nous n’avons pas les mêmes chemins de vie, nous ne vivons pas avec les mêmes personnes, nous ne sommes pas les mêmes personnes. Nos croyances ne sont pas les mêmes. Les informations que nous avons ne sont pas les mêmes.
Les habitudes à changer ne sont pas les mêmes.
Mon astuce est de penser à quelle action mettre en place pour m’améliorer. M’améliorer moi par rapport à moi. Pas par rapport aux autres. M’améliorer avec quelque chose qui me fait plaisir.
Les autres personnes n’ont pas la même famille que moi, pas le même passé, pas le même caractère, … pas le même déclic… pas la même lumière. Celle qui me guide.
Mon chemin est beau. Ni plus ni moins bien que le tien.
Chercher à s’améliorer et non à être meilleure que l’autre.
« Chaque matin, nous renaissons. Ce que tu feras aujourd’hui est ce qui compte le plus. »
Se sentir coupable
Erreur numéro 5
Le concept de culpabilité est tellement vaste. Je vois trois grands domaines dans lesquels l’éco-pratiquant peut vite se sentir submergé :
- se sentir coupable de ne pas en faire assez et pas assez vite, surtout que la planète se meurt,
- se sentir coupable de ne pas faire autant que les familles populaires de zéro déchet,
- se sentir coupable pour les déchets des autres.

Le premier type est lié à ton envie profonde de révolutionner le monde. Tu sens une énergie forte en toi mais cela n’avance pas assez vite à ton sens. J’ai écrit un article complet sur le sujet par ici :
Je le répète, c’est essentiel : tu fais énormément. Tu peux être fier.ère de toi. Chaque jour apporte son lot de gestes. Tu es dans une spirale positive. C’est normal que parfois cela n’avance pas assez vite. Ce qui trotte dans ta tête, fais le tout simplement.
Le deuxième domaine de culpabilité est lié à la comparaison. Ce caractère tellement ancré en nous depuis tout petit. Je l’explique brièvement au point ci-dessus. C’est une des raisons pour lesquelles je suis contre cet objectif de bocal dans le monde du zéro déchet. Chacun avance à son rythme.
C’est le troisième point qui m’a le plus impacté. Avant, je prenais tellement à coeur ma démarche que j’étais capable de récupérer tous les déchets des autres afin de les réutiliser. J’ai appris à lâcher prise, même si parfois c’est encore difficile. Notre famille reflète ce chemin que j’ai accompli. J’accepte les déchets de mon mari : les tubes de dentifrice, les sodas, les emballages de ses fromages (il ne veut pas apporter ses contenants à la fromagerie 😥), … et de mes enfants : les tétra pack des laits végétaux et des jus, les jouets en plastiques achetés avec leur argent, les sachets de leurs bonbons achetés avec leur argent, …

L’acceptation est une étape essentielle au processus de changement. D’ailleurs, cela fait maintenant une semaine que ma fille est au dentifrice en poudre. Quelle satisfaction de voir que cela vient d’elle. Bon il a fallu lâcher prise sur la poudre qui s’éparpille partout 😂🙈.
Je n’ai pas d’astuce ici car je suis encore en chemin. Dans mes moments de doute (d’éco-anxiété), il m’arrive de lâcher des phrases culpabilisantes. J’ai confiance car c’est devenu rare.
Trouver un équilibre qui me convienne et qui convienne à la famille a été une étape essentielle dans la transition de notre famille. C’est un équilibre qui vaut pour le moment et qui peut être réadapté à tout moment.
En vouloir aux autres
Erreur numéro 6
En vouloir aux autres de ne pas visualiser dans quel état est le monde : cela m’arrive encore d’ailleurs – ou de le voir et de ne pas agir. J’ai eu une grande colère en devenant végéta*ien. Comment était-ce possible de continuer à manger des animaux quand on connaît les scandales agroalimentaires, les antibiotiques donnés aux animaux, les conditions d’entreposage, … et le désastre écologique que cela engendre.
Je n’ai pas eu ce sentiment à propos de l’écologie, du zéro déchet, des vêtements éthiques. L’esprit humain est étrange. Il nous fait réagir pour nous montrer certains chemins. Tout arrive toujours à point.
Maintenant, je sais que cela faisait partie de mon processus de changement pour accepter le lâcher prise.

En effet, cela ne sert à rien de leur faire avaler la pilule de force, d’enfoncer le clou de force. A nouveau, c’est mon déclic. Il était beau, il illumine mon chemin, pas le leur.
Je n’aurais moi-même pas accepté ce clou que l’on enfonce dans mon cerveau ni accepté ce discours culpabilisant et moralisateur.
L’astuce dans ce cas-ci est de penser que nous sommes tous.tes différent.es, uniques et tellement riches de potentiels. Chacun.e suit son chemin.
C’est la coopération qui est la clé. Une bataille n’est pas meilleure qu’une autre. Notre monde fonctionne de manière systémique, c’est une jolie spirale où tout est lié.
« De tous les problèmes de l’humanité, nous sommes la source et la solution, et c’est hélas, notre propre gestion du monde qui nous a poussé au bord du précipice. On oublie souvent que nous ne nous battons pas pour sauver le système Terre, mais pour nous préserver, nous, la race humaine. La planète s’en remettra, il suffit de voir la résilience des terres qui ont vu exploser des bombes atomiques et où, des décennies plus tard, se multiplient des espèces animales et une biodiversité flamboyante. La nature fait preuve d’une résilience dont nous ne pouvons qu’à peine effleurer l’étendue. Elle n’a pas besoin de nous mais nous avons cruellement besoin d’elle. »
Tout faire soi-même
Erreur numéro 7
Après avoir eu son déclic, vient le temps de l’action. Certaines personnes vont y aller petit à petit, prudemment. D’autres voudront tout changer d’un coup. Les deux ont leur points positifs et négatifs.

En effet, cela dépend tellement du caractère de chacun.e.
Malgré tout, la transition écologique requiert une grande énergie. En effet, ce ne sont pas des petits changements. Sur le long terme, tu te rendras compte combien ton quotidien a changé.
Se lancer dans le fait maison pour tout, d’un coup est un changement radical. Certains caractères vont s’essouffler.
Mon astuce est de voir la transition comme un marathon et non un sprint, comme la fable du lièvre et de la tortue. La tortue avance lentement, mais elle avance toujours.
Lorsque mon énergie s’essouffle, je ne cherche pas à tout faire moi-même.
L’exemple le plus parlant est celui des lingettes. Lorsque je suis dépassée par les lessives, j’utilise le papier toilette. Les lingettes me servent en temps normal pour mes pipis (oui désolée mais c’est la vraie vie 😂).
L’utilisation des langes est passée par différentes phases aussi. Je n’ai pas cherché à me fatiguer à la tâche : seulement des langes lavables, alternances entre langes lavables et langes jetables, langes lavables pour la nuit et le wk, langes jetables pour la crèche. J’ai fait du mieux que j’ai pu avec mes moyens de l’époque.
Les biscuits aussi sont un bon exemple : la pâtisserie n’est pas mon fort. Donc lorsque je n’ai pas envie de cuisiner, je les achète en vrac. Ce n’est pas souvent. C’est plus cher. C’est ok aussi.
Ma deuxième astuce est de regarder mon chemin déjà parcouru, de penser au pourquoi de mes actions, pourquoi j’en suis arrivé là et les valeurs que j’ai à coeur. C’est la raison pour laquelle je précisais que ton pourquoi doit être puissant. Ta motivation doit être personnelle. C’est dans ces moments-là qu’elle te porte.
J’en parle longuement dans l’article sur le début de la transition écologique :
Foncer
Erreur numéro 8
Avoir une idée en tête et agir, c’est bien.

Parfois, il peut arriver que la situation dérape car elle a été non réfléchie. Ou tout simplement, nous n’avions pas pensé à telle conséquence et cela nous culpabilise. Dans ces cas, on se dit que nous aurions dû réfléchir.
Ou aussi parfois, nous aimerions changer une situation mais nous ne trouvons pas la solution adaptée. Parfois encore, il faut du temps car trouver la solution implique de grands changements dans ton quotidien.
Tous ces sentiments, toutes ces situations font partie du chemin de la transition écologique en famille.

Je trouve que chacun.e doit avancer à son rythme. Certain.es iront vite, d’autres pas et il fait l’accepter, s’accepter et accepter l’autre.
Lorsqu’une transition est entamée, la compréhension du temps et de l’attente est nécessaire. Il faut s’habituer à ne pas avoir tout, et tout de suite, à vouloir tout et maintenant.
Mon astuce dans ce cas-là, c’est la méthode du bisou, expliquée dans l’article des 5 R :
Je te la remets ici.
La méthode du BISOU peut t’aider pour réduire tes achats et/ou possessions :
- B : en as-tu Besoin ? Réfléchir à cette notion très personnelle et qui évolue au fil du temps, te pousse à te remettre en question.
- I : en as-tu besoin Immédiatement ? Peux-tu te permettre d’attendre encore quelques jours, semaines, mois ?
- S : en as-tu déjà un Semblable ? Si oui, est-ce vraiment nécessaire d’en racheter un ? Peux-tu en emprunter un ? Peux-tu l’acheter en seconde main ?
- O : connais-tu son Origine ? Réfléchir à ton acceptation d’un produit fabriqué loin, dans de mauvaises conditions humaines et avec un transport de plusieurs milliers de km.
- U : ce nouvel objet m’est-il Utile ? Comment je faisais avant de vouloir me l’acheter ?
Ne pas oser demander
Erreur numéro 9
Notre éducation nous a conditionnée à agir seul.e.
Et pourtant, parfois, il est plus simple, plus économique de demander : un gros outil que tu n’utiliseras qu’une fois, un service que tu ne peux accomplir seul.e, des habits de seconde main à tes ami.es, des livres à emprunter, …
On ose de moins en moins demander de peur d’être jugé.e, critiqué.e, humilié.e.
Cette notion comprend l’entraide, la collaboration, l’échange, le troc, le don, l’acceptation du cadeau.

« Seul.e on va plus vite, ensemble on va plus loin »
Légitimer son inaction par son imperfection
Erreur numéro 10
Être parfait n’a jamais été une condition pour commencer à agir.
Je dirais même au contraire : commencer, essayer, grandir, essayer encore, … jusqu’à trouver la solution qui te convienne.
- pas besoin d’être végéta*ien pour commencer à diminuer sa consommation de viande
- pas besoin d’avoir l’objectif du bocal pour acheter en vrac
- pas besoin d’acheter du neuf (sac, bocaux) pour pratiquer le zéro déchet
- …

Comme un bébé qui apprend à marcher. Je préfère trébucher plein de fois, me relever, et continuer à apprendre, jusqu’à finalement réussir mon premier pas, courir, et avancer en arrière.
C’est cela être un.e écolo parfaitement imparfait.e. Nous avons une quantité infinie de possibilités alors choisissons de commencer et/ou de continuer.
» Ce n’est pas parce que vous ne faites pas tout, que vous ne faites rien ! »
Légitimer son inaction par manque d’action collective
Erreur numéro 11

C’est un point qui m’est sensible car j’entends souvent que nous ne pouvons rien changer à notre niveau.
C’est normal de le croire.
Ma transition écologique intuitive en famille, je la pratique pour être heureuse dans mon quotidien. Dans les moments de doutes, de colères, d’incertitudes, d’immobilisme, d’anxiété profonde, j’ai une lumière qui me tient hors de ce marasme. Je ne le fais pas que pour la planète.
L’être humain fait partie de la nature, de la terre, alors toutes les actions que je pratique sont en lien.
Tout ce que je donne, je le reçois. Au final, mon bonheur est là.
Mes choix et mes valeurs sont des piliers.
L’article « Envie de bien faire versus la réalité » a été écrit dans ce but.
La transition écologique intuitive en famille est une manière de voir le mouvement de transition écologique. Certains préfèrent agir d’un point de vue collectif, d’autres d’un point de vue communautaire. Moi j’ai décidé d’agir au sein de la famille et de le partager avec toi.
Cela rejoint ce que je dis depuis le début de cet article : il n’y a pas de mauvaise manière d’agir, chacun fait du mieux qu’il peut et c’est ok.
Ne pas s’informer
Erreur numéro 12
Lorsque tu entames une transition écologique en famille, les arguments des uns contredisent les arguments des autres. Tu entends tout et n’importe quoi. C’est difficile de faire la part des choses. C’est le chaos.
- le bio c’est plus cher que les grandes surfaces,
- manger bio est meilleur pour ta santé,
- les fournisseurs bio profitent de la vague d’engouement,
- manger sain ne t’empêche pas de tomber malade,
- être écolo est une tendance,
- acheter local tue l’emploi,
- donner son argent aux producteurs coûte plus cher,
- ….
La meilleure astuce est de s’informer chacun.e de son côté. Cela t’apporte TES solutions.
Il existera toujours des contestataires, des personnes pour juger tes actes, des personnes qui trouvent que tu en fais trop ou pas assez.
J’aime m’informer en tenant compte d’un doute systématique, de la diversité des opinions de chacun.e.
Habiter avec une personne non écolo m’a poussée à me renseigner encore plus, à trouver mes arguments. Ceux qui me tiennent à coeur. Pas ceux pour faire changer d’avis les gens autour de moi.
S’ils n’ont pas ce déclic que tu as eu, ils ne comprennent pas ton chemin… et toi le leur.
Afin d’avoir des pistes pour t’informer, tu peux lire l‘article suivant :
Sur le blog, j’ai aussi créé une catégorie qui regroupe des articles divers avec des informations qui me semblent essentielles dans ta transition écologique en famille :
Lâcher prise un bonne fois pour toute
Un parcours riche en apprentissage
Lors d’une de mes formations, une personne m’a expliqué de visualiser le lâcher prise comme une main ouverte vers le haut.
- si tu lâches en ayant la main vers le bas, cela ne peut que tomber par terre,
- si tu lâches en ayant la main vers le haut, cela prend son envol.

Toutes ces « erreurs » te permettront de trouver ton équilibre. Tu en feras et tu avanceras. Vois-les comme des obstacles à franchir et non comme des murs infranchissables.
Cette étape du changement est le deuil de l’ancienne vie, de l’ancienne manière de consommer.
La santé et les gros déchets ont été un déclencheur chez moi : essuie-tout, couches lavables, produits de soin éthique, bouteilles d’eau, sodas. Je continuais à aller malgré tout au supermarché.
Je n’ai pas suivi les 5 R car je ne les connaissais pas. Je n’avais pas idée de tout cet impact. Je n’avais pas l’information comme maintenant. J’ai lu Béa Johnson. Après la lecture, j’ai assemblé ce que j’avais déjà commencé avec ces 5 R. Cela n’a pas été plus simple, mais plus logique.
Puis le magasin Bio Planet est arrivé et par facilité, j’y allais une fois par mois. Le reste du temps c’était souvent une autre grande surface. Ensuite, le concept de « La Ruche qui dit oui » est entré dans nos vies. Acheter local est devenu essentiel pour moi.
Mais mes placards restaient encombrés. Nous sommes des passionnés donc nous nous investissons à fond dans nos passions : livres, BD, vernis, voitures, Pokemon, bricolage, peinture, …
Ensuite j’ai découvert le magasin vrac. Il y a plus de 5 ans. Et là l’euphorie, véritablement. J’ai voulu tout faire d’un coup, tout changer d’un coup. Je cuisinais mon batchcooking 2 fois par semaine. Cela m’a beaucoup épuisée.

Mon travail en banque est devenu une vraie source de problèmes. J’ai été arrêtée pendant quelques mois. Ma transition écologique en famille a avancé à grand pas. Après la lecture de Marie Kondo, l’envie de désencombrer radicalement la maison m’a guidée : mes vêtements, mes livres, mes objets de la cuisine, mes objets de la salle de bain. Les enfants ont voulu me suivre. Ils ont triés leurs affaires.

Nous avons un parcours atypique et c’est ce qui fait notre richesse.
Selon moi, le plus difficile dans la transition écologique en famille est le regard et les sempiternelles questions des autres. Pourquoi tu fais ceci? pourquoi tu ne fais pas ceci? A quoi cela sert? …
Aujourd’hui je me sens plus apaisée. il m’arrive parfois encore de vouloir me justifier mais ça devient rare.

Grâce à ma transition écologique intuitive en famille, j’ai appris que la vie n’est pas une compétition, que la recherche de perfection est vaine, que l’essai mène à l’erreur, que l’erreur mène à la solution.
Je fais et je n’impose plus. Je les laisse aller à leur rythme. Je parle de tout ce que j’ai en tête.
Ce parcours m’a aussi mis sur la voie d’un équilibre dans ma vie et m’a enseigné la communication avec mes proches. Cela a été une vraie découverte, malgré les nombreux livres que j’ai lus sur le sujet, je ne le pratiquais pas vraiment. En effet, avec un mari non zéro déchet (comme il se nomme), la communication et la bienveillance sont mes meilleures alliées. J’ai dû l’expérimenter pour le comprendre.
En conclusion
Rester alignée avec ce que je suis
Mon but est de concilier la démarche de réduction de mon empreinte écolo et mon bonheur (voire l’accroissement de mon bonheur), de trouver un équilibre entre mes valeurs et ma vie de famille.
Essayer, essayer, essayer, essayer, …
Tu l’auras compris, j’ai fait quasi toutes ces erreurs. Cela m’a énormément appris. La persévérance est la clé. C’est un état d’esprit qui m’anime et que j’ai à coeur de te partager.
Je considère maintenant que toutes les actions ont leurs côtés positifs. L’une ne prévaut pas sur l’autre.
Et toi quelle est ton erreur / quelles sont tes erreurs? Partage le/les en commentaires pour que nous comprenions que nous sommes tous.tes des écolos imparfait.es 🙂
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Belle journée Véronique
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